Abstract :Les “Trente Glorieuses” qui ont marqué l’économie mondiale au sortir de la seconde guerre mondiale, ont été dominée par une régulation keynésienne qui a montré son efficacité, puis par un retour aux “Classiques” pour donner force au marché par la privatisation et la dérégulation, avec un consensus planétaire sur les vertus des échanges dans une économie mondialisée. Or, depuis la crise des subprimes de 2008, les économies occidentales et particulièrement européennes peinent à renouer avec la croissance et les gouvernements, faute d’obtenir des résultats par des relances ou des rééquilibrages, s’essaient dans les difficiles réformes de structures. Est-ce que les théories keynésiennes sont devenues obsolètes? L’impact de telles mesures en Chine au moment de la crise, montrent que cela n’est pas le cas. Est-ce que les vertus de comptes équilibrés dans le budget et les échanges sont passés de mode? L’impact de la dette et le dévissement des BRICS incitent à la prudence. Alors pourquoi les mécanismes se crispent pour l’Union Européenne ? La présentation montre que les postulats ne sont plus remplis ni pour les théories keynésiennes, ni pour les options classiques. Ce ne sont pas les théories qui sont devenues obsolètes, mais les hypothèses qui ne sont plus remplies. Ce hiatus explique largement la faible réactivité européenne alors qu’une mondialisation régulée et dominée par les Etats- Unis est menacée par une mondialisation réticulée et structurée par la Chine. Keywords :